Résumé :
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Obs¥d¥e par le råve d?une maison qui la hante, une jeune femme qui fait visiter des appartements a Paris est t¥moin de la myst¥rieuse disparition d?un enfant. Trouvera-t-elle dans son råve la cl¥ de l?¥nigme du r¥el ? Des ruines du Parc Monceau a la lande galloise, entre les mal¥dictions du pass¥ et les divers d¥guisements de la v¥rit¥, Lady Hunt r¥invente le roman gothique anglais et toutes les nuances du sortilege.
Au pied d?un immeuble haussmannien de la plaine Monceau, une jeune femme rousse attend un rendez-vous, envelopp¥e dans un vieil imper Burberry trop large, h¥rit¥ de son pere. Agent immobilier serait un bien grand mot. ?Depuis mes premieres visites, jamais aucun client ne m?a identifi¥e. J?ai beau arpenter, dossier dans une main, cigarette dans l?autre, le porche ou nous avons rendez-vous, le client me demande souvent du feu avant de s?¥loigner pour me t¥l¥phoner, inquiet du retard de la n¥gociatrice qui se tient en face de lui.? C?est parce qu?elle parle anglais que le Patron a choisi Laura Kern (majoritaires sont les Am¥ricains qui convoitent les appartements type chemin¥es-moulures-parquets du quartier), et Laura Kern a ?choisi? le Patron pour son autorit¥ douce. Sa vie professionnelle ressemble moins a une carriere qu?a un effet secondaire. Hant¥e par une maison qui la tourmente en råve, elle partage avec l?homme qui l?emploie des parentheses clandestines en forme de jeu de l?oie amoureux. Mais c?est avec le pass¥ d?une famille fond¥e entre deux landes ? le pays de Galles et la Bretagne ? qu?elle entretient les liens les plus ¥troits, les plus profonds, les plus toxiques aussi.
Pourtant quand, subrepticement mais obstin¥ment, la r¥alit¥ se d¥robe, quand son råve envahit ses jours et que les mal¥dictions anciennes resurgissent, sous la menace d?un mal impr¥cis mais fatal ? la tres myst¥rieuse Chor¥e de Huntington, qui se transmet de pere en filles ? et contre les assauts r¥p¥t¥s de l?¥trange, Laura tente par tous les moyens d?opposer un front ferme a l?invasion de l?irrationnel. Et dans ce combat d¥cisif, elle a pour armes un poeme, une pierre noire, une chanson? et comme antidote, la puissance conjuratoire du souvenir.
Lady Hunt ¥voque les exp¥riences de lecture que nous ont offertes les s?urs Bront?, Daphn¥ du Maurier ou Mary Webb. H¥lene Frappat y exerce une libert¥ narrative et une ampleur romanesque nouvelles, sans rien perdre de l?intelligence aigu?, de la d¥construction l¥gere, du mystere inspir¥ qui ont fait le sel de ses textes pr¥c¥dents. L?auteur tutoie ici le fantastique avec une d¥licatesse vaporeuse, flirte avec l?horrifique en soudaine pråtresse du genre, sans jamais c¥der sur le terrain de la po¥sie, de l?intime exploration des ámes ou des sortileges. Son roman lui-måme agit comme un sort qui envoõte et enveloppe le lecteur dans une brume aussi d¥licieuse qu?inqui¥tante, r¥inventant des plaisirs d?abandon trop rares.
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