Résumé :
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« Le onzieme jour apres ma mort, Papa est all¥ porter ma couette a la teinturerie. Monter la rue du Cou¥dic, les bras charg¥s de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu il renifle mon odeur. En fait, ?a pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. ? ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu il porte a la teinturerie comme on porterait le saint sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. Il profite. Il sniffe encore un coup la couette, et il pousse enfin la porte du magasin. Papa ne peut plus traéner. Condol¥ances, etc. Le teinturier recondol¥ances, etc. d¥barrasse papa de la couette. Papa aurait voulu que ?a dure, une file d attente, une livraison, une tempåte, juste que ?a dure le temps de respirer encore un peu plus des bribes de mon odeur. Papa se d¥pouille, il perd, il perd. » Michel Rostain nous happe dans le r¥cit d un deuil impensable. Avec une infinie pudeur et une grande finesse, il nous entraéne dans les m¥andres d un amour absolu, celui d un pere pour son fils. « Dans ce livre totalement singulier, Michel Rostain parvient a dire l indicible, a penser l impensable, a cerner avec d¥licatesse un ¥v¥nement monstrueux : la disparition brutale d un enfant adulte. Je l ai lu six fois. A chaque fois j ai pleur¥. Plus ¥tonnant, a chaque fois j ai ri. Et a chaque fois je l ai referm¥ en ¥prouvant une immense gratitude envers l auteur, d avoir su nous faire ressentir la beaut¥ de l amour, la maniere miraculeuse dont elle nous enrichit, par-dela le deuil. » Nancy Huston « Le Fils est un torrent de vie, d humour noir et d amour qui d¥borde et fait comprendre comment on peut, malgr¥ tout, vivre avec « ?a ». » Jean-Marcel Bouguereau
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